Ma dernière soirée d'adieu, poème en 8 parties

Ma dernière soirée d'adieu

I- L'infection
II- La rémission
III- Le diagnostic
IV- La recherche (Où es-tu?)
V- Le désespoir
VI- La rémission 2
VII- La déchéance
VIII- Le rideau

I-
Achetez vos billets d'avance
Venez assister à ma déchéance
Vous allez en avoir pour votre argent
Ce spectacle va durer longtemps

Un bon matin
Un mal de vivre m'atteint
Et je deviens le comédien
De mon funeste destin

Le virus s'installe lentement
Mais il restera là sûrement
Et je me demande bien
Pourquoi je pleure pour un rien

Prochaine scène, ma condition empire
Mon âme me fais beaucoup souffrir
Des nuages cachent mon sourire
Ma rage est sur le point de jaillir

Des médecins veulent bien m'aider
On me prescrit des petits comprimés
Deux pilules par jour
Éloigne le malheur pour toujours

Mais ce remède fonctionne moins bien
Que dans leur beau baratin
Je ressens peut-être moins d'anxiété
Mais j'ai encore de sombres idées

II
Entracte, c'est la rémission
Je reprends contrôle de mes émotions
J'enterre un peu mon mal de vivre
Je réussis même à sourire

J'ai des amis qui me rendent joyeux
Si j'étais près d'eux, je serais heureux
Mais ils sont loin
Le mal de vivre revient

III
Acte deux, les psy prennent les choses en mains
J'ose espérer que ça me fera du bien
Mais ce n'est pas en parlant de tout et de rien
Que je me sentirai mieux demain

Mes amis font de leur mieux pou m'aider
Ils sont toujours là pour m'écouter
Leur "présence" m'empêche d'exécuter
Les sombres idées dans mes pensées

J'ai besoin d'aide professionnelle
Qui semble n'exister seulement qu'au ciel
Mes demandes sont trop compliquées
Et je ne suis même pas diagnostiqué

22 mois avant d'être diagnostiqué
22 mois, dix éternités
22 mois à patienter
22 mois à ignorer
22 mois, j'ai le temps de crever

IV
Où es-tu, toi qui vas me montrer à m'accepter?
Où es-tu, toi qui va m'apprendre à communiquer?
Où es-tu, toi qui va me montrer à socialisiez?
Où es-tu, toi qui va m'apprendre à me dégêner?
Où es-tu; Existes-tu?

Où es-tu, l'amie proche de moi
Qui viendra sous mon toit
Où es-tu, celle qui sympathisera
Celle qui ne me jugera pas
Où es-tu celle qui me comprendra
Celle qui me prendra dans ses bras
Où es-tu; Existes-tu?

Ma phobie sociale, qui vas la détruire?
Le langage non-verbal, qui vas me l'instruire?
De chez moi, qui vas me sortir?
L'amitié, qui vas me montrer comment la créer?

Je ne sais où se cache ces inconnus
On les trouves peut-être que dans les vues
Je ne réussis pas à les trouver
J'attends qu'il vienne me parler

V
À force d'attendre qu'il vienne me voir
On finit par ne plus y croire
On est envahis par le désespoir

Je n'ai pas trouver ceux qui pourraient m'aider
Ils ne semblent pas exister
L'ennemi a gagner

Certains m'ont donné les moyens de m'aider moi-même
Pour régler quelques uns de mes problèmes
Mais je manque de motivation
Pour chasser mes démons, je n'ai pas la solution

Pour passer au travers de cette maladie
J'ai besoin de l'aide de mes amis
Et je dois travailler de mèche
Avec ceux que je recherches
Mais j'ai perdu l'espoir de les trouver
Et sans eux je ne peux y arriver

VI
Après une nuit de sommeil
Tu es correct au réveil
Tu peux un peu respirer
Le mal quitte tes pensées

Mais il est trop tôt pour fêter
Il n'est qu'aller se reposer
Pour revenir en soirée
Dans une puissance améliorée

VII
Acte final, le virus est plus fort que jamais
Bientot, je reposerai en paix
J'ai perdu le combat
Mon coeur a perdu le débat

Même si je ne veux pas perdre ceux que j'aime
Et que ça me fais de la peine devoir leur faire de la peine
Je n'ai plus la force de vivre ici
Dans ce monde qui m'a détruit

Même si je ne suis plus entier
Je resterai dans vos pensées
J'espère que vous me pardonnerez
De vous avoir quitté

VIII
Le rideau est tombé
Sur mon corps inanimé
Vous avez assisté en silence
À ma déchéance

Je veux préciser qu'il ne faut pas prendre les parties VII et VIII trop au sérieux. C'est un peu mis à l'extrême pour aller dans l'esprit du poème, dans lequel ma vie est comme une pièce de théâtre. Et c'est un peu comme une tragédie grecque. Et les tragédies grecques ne se terminent jamais bien!

Mais ce poème là décris aussi le cycle dans lequel je passe... les périodes où je suis déprimé, suivi d'un temps où c'est moins pire, suivi d'un temps où je n'ai plus d'espoir, suivi d'un temps où c'est moins pire et ainsi de suite...

C'est vraiment.. ÉCOEURANT!

Écoeurant, dans le bon ou le mauvais sens?

C'est bon..Mais j'espère que c'est pas ce que tu penses vraiment.Parce que là ça commence vraiment à M'énerver,t'as le droit d'avoir des downs mais si tu commences à dire que t'as plus espoir là.. Vous êtes jeunes pourquoi vous découragé???? T-k,moi ça me désaspère..

Mais il est bon ton poème.J'aime beaucoup le dernié paragraphe;

Le rideau est tombé
Sur mon corps inanimé
Vous avez assisté en silence
À ma déchéance

...

C'est quand on est down qu'on a plus d'espoir... sinon il y en a encore. Mais présentement j'ai moins d'idées noires que quand j'ai écris ce poème là!

C'est écoeurant dans le bon sens.

Tout le monde a des "up and down", ça fait partie de la nature humaine.

Quand t'es heureux, tu vois la vie en rose..
Quand t'es malheureux, tu vois la vie en noir..

C'est pas compliqué.. c'est juste difficile à contrôler et à prévoir.. ces "up and down" là.

Ouais, c'est vrai!!!

C'est juste qu'il y en a qui ont plus souvent de downs... et qui n'ont pas nécessairement de "ups". Quand ils sont pas down, ils vont juste "normal"

Mais c'est un problème si tu est toujours dans un down et que tu vois plus comment t'en sortir.

Pokeliche a écrit:

Ouais, c'est vrai!!!

C'est juste qu'il y en a qui ont plus souvent de downs... et qui n'ont pas nécessairement de "ups". Quand ils sont pas down, ils vont juste "normal"

Mais c'est un problème si tu est toujours dans un down et que tu vois plus comment t'en sortir.

C'est ce que je disais, c'est difficile à contrôler.. et j'imagine que certaines personnes réussissent à les contrôler mieux que d'autres.. et que d'autres doivent apprendre à le faire.. et qu'autres -malheureusement- ont abandonné trop vite.